Notre histoire
A la fin des années 30, André Marie Talvas, prêtre à Paramé, rencontre Germaine Campion, une personne prostituée souffrant d’alcoolisme. Sensibilisé aux conditions d’existence des personnes prostituées, le père Talvas crée, en 1942, un « mouvement d’action apostolique » et décide d'aider Germaine Campion à l’aménagement d’un lieu d’accueil, dans un appartement à Paramé, pour les femmes en difficulté. Ils commencent ensemble à réfléchir sur les problématiques de l’alcoolisme et de la prostitution.
1944
C’est à Paris, en 1944, que se constituera progressivement une « équipe du nid » autour du père Talvas.
Le régime en vigueur en France depuis 1903 est alors « réglementariste ». Les maisons de tolérance sont autorisées et réglementées. Les personnes prostituées isolées sont soumises à un contrôle policier (registre policier et sanitaire et carte individuelle).
1946
Le 20 février 1946, « Le Nid » se déclare en association de type loi 1901 à la Préfecture de la Seine (Assoc. n°7877 J.O. du 13 /03/1946) .
Son but : « Accueillir des jeunes femmes abandonnées avec ou sans enfant en vue de les adapter ou les réadapter à la vie sociale ».
Ses moyens : « Création de centres et foyers, publication de revues et bulletins, organisation de conférences »
L’Association Le Nid s’inscrit d’emblée dans la lignée « abolitioniste » dont la Fédération Abolitioniste Internationale de Joséphine Butler est à l’origine.
Le 13 avril 1946, la loi Marthe Richard signe la suppression des maisons de tolérance, la fin du système des registres et des cartes, la répression du proxénétisme et la promotion des centres d’accueil.
Le 19 août1946, l’Association modifie ses statuts afin d’accueillir de nombreux sympathisants et amis qui se sont manifestés suite à un article paru dans la presse sur ses activités naissantes.
Son nom devient « l’Amicale du Nid » (n° d’ordre : 11467 J.O. du 21 /09/1946).
Son nom devient « l’Amicale du Nid » (n° d’ordre : 11467 J.O. du 21 /09/1946).
Entre 1946 et 1958 divers services, hébergement, accueil de jour, ateliers et travail de rue voient le jour dans la région parisienne.
De 1957 à 1975, l’association « Le Nid – Fondation Lannelongue » dont le but et les moyens sont identiques à ceux de l’Amicale du Nid apporte son soutien en déchargeant l’association de la gestion des services de Clichy et Epinay.
1960
La France ratifie le 28 juillet 1960 la Convention des Nations Unies pour la répression de la traite des êtres humains et l’exploitation de la prostitution d’autrui du 2 décembre 1949, dite Convention de Genève.
Les ordonnances de 1960, qui supprime les fichiers sanitaires et font de la prostitution une activité libre relevant de la sphère privée, impose la création d’un service de prévention et de réadaptation sociale (SPRS) dans chaque département Français.
L’Amicale du Nid élargit alors son champs d’action avec la création de plusieurs "sections" en province (Marseille et Lyon en 1961, Toulouse, Grenoble et Montauban en 1962, Nantes, Bordeaux, Nîmes et Avignon en 1965, Limoges en 1968).
Des permanences, des structures d’accueil et d’accompagnement, des ateliers et des centres d’hébergement naitront de ces différentes "sections".
Des actions seront par ailleurs développées à l’étranger (au Brésil en 1963 et au Portugal en 1967).
L’Amicale du Nid élargit alors son champs d’action avec la création de plusieurs "sections" en province (Marseille et Lyon en 1961, Toulouse, Grenoble et Montauban en 1962, Nantes, Bordeaux, Nîmes et Avignon en 1965, Limoges en 1968).
Des permanences, des structures d’accueil et d’accompagnement, des ateliers et des centres d’hébergement naitront de ces différentes "sections".
Des actions seront par ailleurs développées à l’étranger (au Brésil en 1963 et au Portugal en 1967).
1971
Le début des années 70 marquera un tournant décisif dans l’histoire de l’Amicale du Nid.
L’évolution des moeurs, le nombre de structures à gérer et l'arrivée des travailleurs sociaux ayant une culture spécifique de travail conduira à une scission de l’association avec la création de l'association " le Mouvement du Nid" le 27 mars 1971. Le "Mouvement du Nid" a pour objectif la mobilisation et sensibilisation du public et l'accueil de personnes prostituées par des équipes de bénévoles.
L’évolution des moeurs, le nombre de structures à gérer et l'arrivée des travailleurs sociaux ayant une culture spécifique de travail conduira à une scission de l’association avec la création de l'association " le Mouvement du Nid" le 27 mars 1971. Le "Mouvement du Nid" a pour objectif la mobilisation et sensibilisation du public et l'accueil de personnes prostituées par des équipes de bénévoles.
L’Amicale du Nid va se consacrer à la gestion des services de "réadaptation", aux actions éducatives, à la promotion de ses activités.
En 1975, l’Amicale du Nid regroupe l’ensemble des services de la région parisienne (départements 75, 92, 93) et ceux de Lyon, Marseille, Toulouse, Grenoble, Bordeaux.
En 1975, l’Amicale du Nid regroupe l’ensemble des services de la région parisienne (départements 75, 92, 93) et ceux de Lyon, Marseille, Toulouse, Grenoble, Bordeaux.
Les décennies qui vont suivre seront marquées par de nombreuses restructurations, la création de nouvelles actions et services, des fermetures parfois selon les spécificités locales, en fonction du contexte économique et social et de l’évolution du public. Une baisse des subventions allouées provoquera la fermeture de la permanence de Bordeaux le 31 mars 1976.
En 1991, l’Amicale du Nid réunit ses « Etats Généraux » au cours desquels elle présente ses actions à l’UNESCO et à un public nombreux et intéressé.
Le service le plus récent est celui de « la Babotte » qui ouvre ses portes en 2000 à Montpellier.
Actuellement l'Amicale du Nid est présente dans huit départements.
En 1991, l’Amicale du Nid réunit ses « Etats Généraux » au cours desquels elle présente ses actions à l’UNESCO et à un public nombreux et intéressé.
Le service le plus récent est celui de « la Babotte » qui ouvre ses portes en 2000 à Montpellier.
Actuellement l'Amicale du Nid est présente dans huit départements.
Depuis 2002, les différents projets et propositions de loi sur les questions de prostitution et de traite des êtres humains, ont donné l'occasion à l'association d'exprimer ses positions auprès des institutionnels.
Le service en milieu ouvert de Toulouse
Le service de Toulouse est créé le 5 juillet 1962 (déclaration à Paris J.O du 5/08/1962), et c’est en 1965 qu'un prêtre ouvrier, également éducateur spécialisé, s’implique fortement dans l’action de l’Amicale du Nid en impulsant le travail de rue.
Une permanence est ouverte le 10 octobre 1967, 52 rue de l’industrie à Toulouse. Le Service en milieu ouvert s’installera successivement 7 rue Bayard, puis 17 allées François Verdier.
Le Point Accueil Santé (PAS) créé pour faciliter l’accès aux soins et la venue au service des personnes prostituées les plus en difficulté, ouvre ses portes en 1992, 19 rue Héliot. Le PAS comme on le nomme à l’époque s’installera par la suite, 6 rue du Moulin Bayard, puis impasse Belfort.
En mars 2001, dans la dynamique du changement de siècle et avec l’idée de réduire les coûts de fonctionnement, l’ensemble du service, en milieu ouvert s’installe, 6 rue de l’orient.