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La traite des êtres humains

La traite des êtres humains est l’une des pires violations des droits de l’homme à laquelle la communauté internationale est confrontée. Elle est généralisée, et elle s’aggrave.
La traite est un crime en vertu du droit international et dans certaines circonstances, un crime contre l’humanité ou un crime de guerre.
 
La traite des êtres humains est un phénomène d’ampleur mondiale, qui touche aussi bien les hommes et les jeunes garçons que les femmes et les fillettes.
La traite a lieu lorsque une personne est déplacée d’un endroit à l’autre, au sein d’un pays ou à travers des frontières, par un individu ou un groupe et placée dans une situation d’exploitation.
C’est une violation des droits humains qui s'accompagne d'une série d'atteintes comprenant notamment torture, traitements cruels, inhumains et dégradants, privation de liberté, du droit à la santé du droit à l'intégrité physique et psychique, et des droits à la vie, à la sécurité de la personne et de l'accès à la justice.


Derrière la variété des types d’exploitation, ce sont des millions de victimes anonymes et souvent invisibles.

Les formes d’exploitation sont très variées et les réseaux criminels savent très vite faire évoluer leurs méthodes et s’adapter. L’exploitation comprend, au minimum : l’exploitation de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation sexuelle, le travail ou les services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage, la servitude ou le prélèvement d’organes. Toutes les formes de traite ont pour caractéristique commune que les victimes sont traitées comme de la « marchandise » et considérées comme la « propriété » des trafiquants.

Recrutées abusivement par le biais de promesses d’opportunités fictives de travail ou d’études qui se transforment en « dette » envers les trafiquants, les victimes terminent souvent leur voyage dans l’exploitation, piégées par la peur, leur « dette », les violences.
Réduits à l’état de marchandises, des femmes, des enfants, des hommes sont contraints à se prostituer ou être exploités dans des ateliers de confection clandestins, des usines, l’agriculture, la construction, la production manufacturée ou le spectacle.
Quelle que soit la forme qu’elle revêt, la traite des êtres humains porte gravement atteinte à la dignité humaine et inflige aux victimes des souffrances irréversibles.

La traite des êtres humains est soutenue et renforcée par les énormes profits qu’elle génère ainsi que par le peu de risques qu’elle implique pour les trafiquants.
C'est une « entreprise commerciale » et les victimes sont sélectionnées en fonction de leur valeur commerciale supposée ou potentielle pour les trafiquants.
Toutes les formes de traite ont pour caractéristique commune que les victimes sont traitées comme de la marchandise et considérées comme la « propriété » des trafiquants.
La rentabilité maximale à moindre risque est le moteur de cette criminalité qui s'épanouit d'autant mieux que l'environnement juridique, économique et technique lui en donne les moyens.

 
L'identification des personnes victimes de la traite des êtres humains est un élément crucial de leur protection.
En effet, de l’identification des victimes en tant que telles dépend leur accès à l’aide, l’assistance et la protection. Les victimes qui ne sont pas identifiées comme telles se retrouvent en danger. De plus, si elles sont étrangères et en situation irrégulière, elles risquent d'être sanctionnées pour séjour irrégulier ou d'être reconduites vers des pays où elles peuvent être à nouveau victimes de la traite ou d'autres atteintes à leurs droits fondamentaux. Les victimes de la traite des êtres humains restent très souvent sous l’emprise des auteurs de ces agissements, dont elles craignent les menaces et les violences, physiques ou psychologiques. Leur peur des représailles explique qu'elles hésitent généralement à se faire connaître et révéler qu'elles sont victimes de la traite. Elles restent des victimes invisibles.
Dans le système actuellement en vigueur en France, il n’existe pas de dispositif national d’identification des victimes de la traite des êtres humains
 
La protection des victimes étrangères de la traite
En France, une victime étrangère de la traite peut faire valoir ses droits à une protection et à une assistance de l'État à expiration d’un délai de réflexion de 30 jours , mais seulement si elle accepte de « coopérer » avec les autorités dans le cadre d'éventuelles poursuites contre les exploiteurs présumés.
En outre, les actes associés à la traite constituent des violations graves des droits humains et sont considérés comme des persécutions permettant de prétendre à la protection internationale au titre de l'asile. Pour le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) , l’application du motif de persécution en raison de l’« appartenance à un certain groupe social » est  particulièrement pertinente pour protéger les victimes de la traite.

 


 

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